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Asile de gnous
28 juillet 2006

Guerre Israël/Liban

Cartes du conflit :

bomb_carte_140706

-> situation au 27 juillet

BBC

New York Times

Chronologie :

Mars 1978: à la suite d'un attentat palestinien à Tel Aviv, les troupes israéliennes envahissent le Sud-Liban («opération Litani») pour créer une «zone de sécurité». L'Onu envoie une force d'interposition, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). L'armée israélienne se retire en juin, laissant le contrôle du Sud Liban à la milice chrétienne du commandant Saad Haddad.

Juin 1982: les Israéliens envahissent à nouveau le Liban et assiègent Beyrouth (opération «Paix en galilée»).

14 septembre 1982: élu moins d'un mois auparavant, le président Béchir Gemayel est assassiné à Beyrouth. Son frère Amine lui succèdera le 21. Les Israéliens entrent à Beyrouth-Ouest.
17-18 septembre 1982: le massacre de civils par les milices chrétiennes dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, avec la complicité passive de l'armée israélienne, fait 800 morts, selon une commission d'enquête israélienne.

Mai-juin 1985: première «guerre des camps». Affrontements entre la milice chiite Amal, soutenue par une partie de l'armée libanaise, et les Palestiniens de Sabra et Chatila font 700 morts dans les camps de réfugiés.
Juin 1985: fin du retrait de l'armée israélienne du Liban, à l'exception d'une zone-tampon au sud, laissée sous le contrôle de l'Armée du Liban Sud d'Antoine Lahad.

Avril 1996: à la suite de tirs de roquette du Hezbollah contre le nord d'Israël, le Premier ministre israélien, Shimon Pérès, lance en représailles l'opération "Raisins de la colère". 102 civils réfugiés dans un camp de l'ONU au Sud-Liban sont tués par des bombes israéliennes. Création d'un Comité de surveillance tripartite (libanais, syrien et israélien), sous la présidence alternée des Etats-Unis et de la France: Israël et le Hezbollah s'engagent à s'abstenir de viser des cibles civiles de part et d'autre de la frontière israélo-libanaise et de tirer à partir de zones habitées.

Mai 2000 : les désertions qui se multiplient dans les rangs de l'ALS entraînent le retrait précipité de l'armée israélienne du Sud-Liban. Le Hezbollah s'efforce de prendre le contrôle de la zone de sécurité.

Juillet 2006 : Israël lance une offensive aérienne et maritime de grande ampleur sur le Liban, après l'enlèvement à sa frontière de deux soldats et la mort de huit autres. L'opération est revendiquée par le Hezbollah. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert accuse le Liban de s'être livré à un «acte de guerre». Il rejette toute négociation avec le mouvement chiite, qui propose un échange des soldats contre des détenus.

Vu d'Israël :

  • Yediot Aharonot, Tel-Aviv

    "Israël est confronté à une déclaration de guerre par deux organisations terroristes ; le Hamas sunnite au sud et le Hezbollah chiite au nord. Toutes les deux refusent de reconnaître le droit d'exister de notre Etat ; toutes les deux sont implantées dans des territoires dont nous nous sommes retirés unilatéralement, Gaza [en août 2005] et le sud-Liban [en mai 2000]."
    "Si elles devaient sortir la tête haute de cette guerre, cela signifierait tout simplement le début de la fin du projet sioniste."
    "Nous avons besoin d'une perspective d'avenir"

  • Kol_Ha_Ir, Tel-Aviv

    "L’ancien chef du Mossad, Ephraïm Halévy [...] a été l’un des premiers à reconnaître la victoire du Hamas aux élections palestiniennes et à souhaiter un dialogue avec lui."
    "Il ne demande rien de moins que de reconnaître le statut de l’Iran en tant que grande puissance régionale. Selon lui, cela permettrait de résoudre la crise avec le Hezbollah."
    "Le postulat essentiel du camp de la paix est qu’Israël ne peut gagner de guerre décisive, mais uniquement des campagnes militaires qui s’ajoutent à la liste de celles qui, au cours de l’Histoire, ont déchiré la région. Si aucune victoire militaire décisive n’est possible pour Israël, toute victoire des Arabes mettrait un terme à l’existence de l’Etat d’Israël. L’intérêt d’Israël est donc de réduire l’ampleur du conflit".


Vu du Liban :

  • As Safir, Beyrouth

    "Le Liban est témoin ces derniers jours d’une guerre sans merci, sanglante et criminelle, déclenchée par les Israéliens."
    "Ces agressions sont l’application de la théorie de George W. Bush sur la guerre préventive, l’utilisation criminelle de la violence pour régler tous les conflits, comme si la négociation et la diplomatie avaient perdu tout sens et toute valeur. Le but du Hezbollah est de contraindre Tel-Aviv à négocier la libération des prisonniers libanais."
    "Contrairement à ce que pensent certains stratèges, le Hezbollah a les moyens de soutenir une guerre de longue durée, qui sera destructrice et douloureuse pour Israël".

  • An_Nahar, Beyrouth

    « Quand les soldats israéliens se sont retirés du Sud-Liban, en mai 2000, on a considéré à juste titre que le Hezbollah avait remporté une victoire historique qu’aucune armée arabe n’avait encore obtenue avant lui : contraindre Israël à se retirer d’un territoire occupé sans négociations et dans des conditions humiliantes. Les combattants chiites réunis sous la bannière de la résistance libanaise étaient alors largement respectés par tous les groupes confessionnels du Liban, mais aussi à l’étranger, puisque même les pays occidentaux avaient jugé avec sévérité l’occupation israélienne d’une partie du territoire libanais. Bref, monsieur Hassan Nasrallah, vous qui dirigez le Hezbollah, vous pouvez revendiquer la légitimité de votre combat d’alors. Or, depuis cette date, une hostilité grandissante s’est développée à votre égard. La raison en est que vous avez continué votre “résistance légitime” après le retrait israélien. La justification que vous donnez tient à un cadeau empoisonné offert par les Syriens et que vous, monsieur Hassan Nasrallah, vous êtes empressé d’accepter. Ce cadeau, c’étaient les fermes de Chebaa, restées jusqu’à aujourd’hui sous occupation israélienne. A la surprise générale, Damas a déclaré qu’elles étaient libanaises, alors qu’elles étaient généralement considérées comme territoire syrien. Objectif de la manœuvre : donner un prétexte au Hezbollah pour pouvoir poursuivre sur le territoire libanais sa “résistance” contre Israël. Tout cela parce que la Syrie veut que le Liban reste une carte entre ses mains pour faire pression sur Israël à propos d’éventuelles futures négociations sur le plateau du Golan. »

    « Depuis six ans, le Hezbollah a constitué un important arsenal militaire, lancé de nombreuses attaques contre les positions israéliennes sur la frontière et soumis les villages du nord d’Israël à ses tirs de roquettes. Est-ce seulement pour libérer les fermes de Chebaa ? Ne serait-ce pas pour peser dans le bras de fer entre les Etats-Unis et votre allié iranien à propos du nucléaire, monsieur Hassan Nasrallah ? Ne serait-ce pas pour apporter votre soutien aux Syriens, qui souhaitent peser face à Israël ? Comme tous les Libanais, vous avez consenti de douloureux sacrifices, monsieur Hassan Nasrallah, puisque vous avez perdu un fils au combat. Il n’empêche que la lutte militaire aurait dû s’arrêter après le retrait israélien, il y a six ans, pour laisser place à une lutte diplomatique et politique. »
    « Cher monsieur Hassan Nasrallah, le moment est venu de prendre des décisions historiques. Prouvez que le Hezbollah souhaite servir le Liban, acceptez que votre solidarité avec l’Iran doit avoir des limites, laissez le régime syrien se débrouiller tout seul et intégrez vos combattants dans l’armée régulière libanaise. Cette dernière décision ne devrait pas être si compliquée à prendre pour vous puisque l’armée libanaise est jusqu’à aujourd’hui commandée par quelqu’un, le président Emile Lahoud, qui prend ses ordres à Damas… »

L'opinion internationale:

CRAWFORD, Texas (AP) -- Le président américain George W. Bush est satisfait du projet de résolution destiné à mettre fin aux hostilités au Proche-Orient, mais il sait qu'il pourrait encore falloir beaucoup de temps avant l'arrêt des violences, a annoncé samedi son porte-parole Tony Snow.
Il est "satisfait des progrès qui ont été faits", a-t-il précisé depuis le ranch du président à Crawford (Texas), avant d'ajouter: "Je ne pense pas qu'il ait d'illusions" sur les difficultés qu'il y aura à mettre fin aux combats.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice et le conseiller à la sécurité nationale Stephen Hadley sont arrivés au ranch samedi pour consulter George W. Bush, alors que le Conseil de sécurité a entamé des discussions sur l'accord trouvé par la France et les Etats-Unis sur le projet de résolution. AP

La diplomatie internationale s’efforce toujours de trouver, voire de s’entendre sur un règlement à la guerre menée par Israël contre le Liban. Dans ce cadre, le secrétaire d’État adjoint américain, David Welch, est attendu aujourd’hui à Beyrouth et le président Jacques Chirac multiplie les contacts politiques à l’échelle européenne en vue de parvenir le plus rapidement possible à un accord à l’ONU sur le Liban.
M. Welch, qui effectue une tournée dans la région, doit notamment s’entretenir avec le Premier ministre, Fouad Siniora, ainsi qu’avec d’autres responsables libanais des moyens de mettre fin aux combats entre Israël et le Hezbollah. Selon des sources politiques, ces discussions porteront en particulier sur les efforts menés aux Nations unies pour obtenir un cessez-le-feu et le déploiement d’une force internationale plus importante au Liban-Sud.
Pendant ce temps à Paris, le président Chirac prenait de nouveau contact par téléphone avec le Premier ministre britannique Tony Blair pour discuter avec lui de la situation au Proche-Orient. Les deux hommes ont souligné la nécessité de trouver très rapidement un accord à l’ONU sur une résolution appelant à un cessez-le-feu au Liban, selon une dépêche AFP datée de la capitale française.
Le chef de l’État français « a appelé à déployer tous les efforts pour aboutir le plus vite possible à un cessez-le-feu et à un accord politique entériné par les Nations unies », a fait savoir l’Élysée, réitérant ainsi la position de la France.
Jacques Chirac, qui se trouve en vacances au fort de Brégançon, a également eu une conversation téléphonique sur le même sujet avec le Premier ministre de Finlande, Matti Vanhanen, dont le pays assure la présidence de l’Union européenne. « Ils sont convenus de poursuivre les concertations entre partenaires de l’Union européenne » pour parvenir à un cessez-le-feu et un accord politique entériné par l’ONU.
Jeudi, M. Chirac avait eu des consultations diplomatiques du même ordre avec le président du Conseil italien, Romano Prodi, et le Premier ministre suédois, Goran Persson. Lors d’un entretien téléphonique nocturne avec le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, il a assuré que la France recherchait « des formules acceptables par tous » dans le projet de résolution déposé par la France à l’ONU.
Le chef de l’État a indiqué à Kofi Annan que « nous recherchons des formules acceptables par tous et que nous travaillons au rapprochement entre les différentes positions », a indiqué l’Élysée en soirée.
À Londres, les services du Premier ministre britannique ont annoncé que Tony Blair avait repoussé le début de ses vacances pour travailler à la mise au point d’un accord à l’ONU. « Le Premier ministre a différé son départ en vacances de façon à poursuivre ses efforts en vue de parvenir à une résolution des Nations unies (sur la crise libanaise) et à un règlement durable du conflit dans la région », a déclaré une porte-parole des services de Tony Blair.
« Il est convaincu que les prochains jours seront décisifs et il continuera ses contacts diplomatiques intenses avec les dirigeants mondiaux depuis Downing Street », a-t-elle indiqué à l’AFP.

Dessin:

israel_liban

Moyen-Orient.
Cycle lavage, rinçage, vengeance
"Ca s'arrête plus"

Dessin de Signe Wilkinson
paru dans Philadelphia Daily News

Vidéo

Sondage :

Selon un sondage réalisé pour le compte du quotidien USA Today, 7 % seulement des Américains pensent que l'action de l'armée israélienne au Liban n'est pas justifiée. Ils sont 50 % à la juger justifiée, mais disproportionnée, et 33 % à l'estimer justifiée sans état d'âme. Les 10 % restants sont composés d'Américains qui n'ont aucune opinion sur le sujet.

Tout l'monde s'en mèle !

->BHL

-> Shakira

Liens :

http://www.courrierinternational.com

http://www.lemonde.fr/

http://permanent.nouvelobs.com/

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